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LE ZEBRE NEWS
26 avril 2023

JOURNEE INTERNATIONALE DU LIVRE 2023 : LA LECTURE EST UN BOULOT ! IL FAUT AUSSI ACHETER LES LIVRES ET NON LES PHOTOCOPIER. ITW

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Visant à promouvoir le plaisir des livres et de la lecture, la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur est célébrée chaque 23 avril. Les langues autochtones ont été à l’honneur de l'édition de cette année, la vingt-quatrième du genre. L’objectif étant de rappeler leur rôle essentiel dans l’expression de la diversité culturelle et souligner la nécessité de préserver la diversité linguistique.
A Lubumbashi, dans le Haut-Katanga par exemple, aucune activité autour du livre et de la littérature, n’a été organisée, ce qui inquiète l’écrivain congolais Joseph Vital MWEPU MULONGO MUNYENYE qui est d’ailleurs l’invité du Journal ce jour. Il s’entretient avec Samuel Trésor NSENGA sur la qualité des ouvrages congolais et la protection de la propriété intellectuelle à travers le droit d'auteur.

Vital Joseph MWEPU MULONGO MUNYENYE à LE ZEBRE NEWS

Le Zèbre News : Pasteur Vital Joseph, voudriez-vous vous présenter à nos lecteurs et lectrices ?

Vital Joseph MWEPU Mulongo Munyenye : Une tâche délicate. J’ose quand... Pasteur et fonctionnaire bibliophile, car j’aime le livre, j’aime la lecture. Même en tant que pasteur et enseignant de la Parole, je suis amateur du livre et m’essaie à l’écriture.

LZN : Qu’est-ce que le livre, bibliophile ?

VJMM (rire) : Le définir pour vous ou pour moi ?  Essayons (rire) : le livre, c’est un assemblage des feuilles imprimées et réunies  véhiculant une pensée ou un thème quelconque… et qui offre une source de connaissance ou d’enseignement.

LZN : Selon vous, les congolais écrivent-ils des ouvrages ou bien s’adonnent-ils à la lecture ?

VJMM : Je n’ai pas de jugement à émettre. Peut-être dire pourquoi ils ne lisent pas ou n’écrivent pas… Les livres coûtent plus cher que les films… Ce qui est évident est que le coût du livre est cher…

LZN : Les œuvres de congolais traversent-elles les frontières nationales ? Citez-en quelques-unes…

VJMM : Oui, j’en connais et j’en ai lu… Des livres comme Giambatista Viko ou le viol du discours africain de Georges Ngal Mbwil a Mpang, Entre les eaux de Valentin Yves Mudimbe, De Kolwezi à Kasaji de Tshibanda Wamuela Bujitu, Moïse Katumbi par-delà des apparences de Kalenge Yantumbi, etc.

LZN : Les œuvres de l’esprit sont-elles protégées par la loi congolaise ?

VJMM : Je ne voudrais pas être très critique vis-à-vis des gouvernants parce qu’ils ont leurs priorités… Sinon, dans notre pays, la propriété intellectuelle n’est pas protégée : les livres sont photocopiés alors qu’au bas de certaines pages, c’est écrit « Tous droits réservés » … (rire) Le livre n’est pas respecté alors qu’il est la source du savoir. Dans les écoles, les universités, les familles, les églises… le livre n’est pas protégé.  A côté de cela le plagiat… (rire). 

LZN : Si vous étiez Ministre de la Culture, que proposeriez-vous en ce jour pour susciter le citoyen congolais à la lecture ?

VJMM (rire) : est-ce qu’il faut être ministre pour proposer quelque chose ? Que les acteurs de l’enseignement stimulent les élèves et les étudiants à lire comme ce fut dans le temps. Vous savez ? De nos jours, vous pourriez trouver un universitaire qui n’a lu que lors de la rédaction du mémoire…

LZN : Qu’avez-vous lu et qu’avez-vous déjà produit comme écrits ?  Est-ce qu’ils sont consommés ?

VJMM : Bonne question ! Quand on a beaucoup lu, il y a lieu aussi d’écrire, pas faire le plagiat, mais en s’inspirant des autres ou en revenant sur une pensée. Oui, j’ai déjà publié deux recueils de poèmes aux Editions Mundula de feu Professeur Mutonkole Lunda-wa-Ngoyi. Il s’agit de Sous le Palmier et Rameaux Verts en 2005. J’ai publié un essai chrétien « Lwandwe, Ecole de l’Espérance », un témoignage sur ma rencontre avec un homme de Dieu…  Ah voilà, parce que le thème de 2023 en cette date est la promotion des œuvres en langues autochtones, je vous signale qu’à part mon recueil des poèmes en Kiluba intitulé « Kondo-Ka-Kiluwe » (le petit tambour à fente du chasseur), il y a un autre compatriote Lukanda lwa Malale qui publie les œuvres en Kiluba. Quant à moi, j’ai beaucoup de manuscrits en souffrance, car le temps de les finaliser me fait défaut.

LZN :  Qu’est-ce que nous avons oublié et que vous pouvez dire comme mot de la fin ?

VJMM :  Je voudrais que, quand je termine ma phrase, mes concitoyens se mettent à lire. La lecture est un boulot ! Il faut aussi acheter les livres et non les photocopier. On n’est que ce qu’on lit. Moi, j’ai deux compagnons : les lunettes et les livres. Aux uns et aux autres, bonne fête de la journée internationale du livre !   

La date du 23 avril marque la naissance ou la mort d’éminents écrivains tels que Cervantes, Shakespeare, Garcilaso de la Vega dit l’Inca ou Maurice Druon. C’est pourquoi, cette date symbolique pour la littérature universelle a été choisie par la conférence générale de l’UNESCO afin de rendre un hommage mondial au livre et à ses auteurs, et encourager chacun, en particulier les plus jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture et à respecter l’irremplaçable contribution des créateurs au progrès social et culturel. L’idée de cette célébration trouve son origine en Catalogne, en Espagne, où il est de tradition d’offrir une rose pour l’achat d’un livre.

 

La rédaction

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